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mercredi 7 juin 2017

Réforme du marché du travail, la CFDT met les points sur les "i" au gourvernement Philippe

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a souhaité mercredi que cessent les
"pseudo révélations" dans la presse sur des pistes de réforme du code du Travail, prévenant que si le gouvernement avait l'intention de "travailler" sur certaines, "il faut qu'il arrête tout de suite".
 "Je tire la sonnette d'alarme. On ne va pas pouvoir mener une concertation avec tous les jours des pseudo révélations dans tels ou tels journaux. Il faut qu'on puisse la mener sereinement", a demandé M. Berger sur Cnews.
"Je note le démenti qui est fait par le gouvernement. Mais je le dis tout de suite: si le gouvernement veut travailler sur un certain nombre de pistes qui sont amenées dans certains journaux ces jours-ci, il faut qu'il arrête tout de suite, ça ne sert à rien de mener la réflexion car pour la CFDT c'est non", a-t-il ajouté.
 "C'est non sur le référendum à usage exclusif de l'employeur, c'est non pour négocier le contrat de travail dans l'entreprise, c'est non pour assouplir les conditions du CDD", a détaillé le numéro un de la CFDT.

La CFDT a regretté que le programme de travail présenté mardi par le gouvernement pour réformer le code du travail soit "déséquilibré en termes de sécurisation des parcours des salariés", dans un communiqué.
"Il y a un certain nombre de points qui manquent", a complété sur RTL Laurent Berger, numéro un du syndicat, citant "la sécurisation des parcours professionnels", le "fait de nourrir davantage le compte personnel d'activité (CPA) de droits nouveaux pour les travailleurs" ou "d'aider davantage les chômeurs exclus de l'emploi à retrouver un travail".
Laurent Berger a aussi répété son "désaccord" avec le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif, jugeant qu'il est "normal qu'il y ait une réparation intégrale du préjudice subi" par le salarié.
 Mais la centrale cédétiste va "regarder avec d'autres organisations syndicales comment faire en sorte de peser ensemble pour que le niveau du plafond soit le plus élevé possible, pour que des salariés qui seraient licenciés parce qu'ils auraient subi un harcèlement moral ou sexuel par exemple, évidemment, ne se voient pas appliquer le plafond", a-t-il ajouté.
 Le programme de travail présenté par le gouvernement "demeure à ce stade très général et peu précis sur les mesures envisagées", a estimé dans son communiqué l'organisation syndicale, qui veut y voir "une opportunité pour les partenaires sociaux de faire des propositions tout au long de la phase de concertation", soit jusqu'à début septembre.
 La CFDT "sera extrêmement vigilante" sur le rôle de la branche, "qui devra être renforcé notamment sur les questions liées à la qualité de l'emploi", et sur "la place et les moyens des représentants du personnel".
 Pour le syndicat, "les flexibilités que le texte propose d'apporter aux entreprises ne doivent pas se traduire par une fragilisation des salariés".
"Dans un monde économique en mutation, toute réforme sociale doit être équitable, équilibrée et protectrice des salariés et travailleurs", a insisté la Confédération  CFDT.

Sources AFP et CFDT