Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a
souhaité mercredi que cessent les
"pseudo révélations" dans la presse
sur des pistes de réforme du code du Travail, prévenant que si le gouvernement
avait l'intention de "travailler" sur certaines, "il faut qu'il
arrête tout de suite".
"Je tire la sonnette d'alarme. On ne va pas pouvoir
mener une concertation avec tous les jours des pseudo révélations dans tels ou
tels journaux. Il faut qu'on puisse la mener sereinement", a demandé M.
Berger sur Cnews.
"Je note le démenti qui est fait par le
gouvernement. Mais je le dis tout de suite: si le gouvernement veut travailler
sur un certain nombre de pistes qui sont amenées dans certains journaux ces
jours-ci, il faut qu'il arrête tout de suite, ça ne sert à rien de mener la
réflexion car pour la CFDT c'est non", a-t-il ajouté.
"C'est non sur le référendum à usage exclusif de
l'employeur, c'est non pour négocier le contrat de travail dans l'entreprise,
c'est non pour assouplir les conditions du CDD", a détaillé le numéro un
de la CFDT.
La CFDT a regretté que le programme de travail présenté
mardi par le gouvernement pour réformer le code du travail soit
"déséquilibré en termes de sécurisation des parcours des salariés",
dans un communiqué.
"Il y a un certain nombre de points qui
manquent", a complété sur RTL Laurent Berger, numéro un du syndicat,
citant "la sécurisation des parcours professionnels", le "fait
de nourrir davantage le compte personnel d'activité (CPA) de droits nouveaux
pour les travailleurs" ou "d'aider davantage les chômeurs exclus de
l'emploi à retrouver un travail".
Laurent Berger a aussi répété son "désaccord" avec
le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif,
jugeant qu'il est "normal qu'il y ait une réparation intégrale du
préjudice subi" par le salarié.
Mais la centrale cédétiste va "regarder avec d'autres
organisations syndicales comment faire en sorte de peser ensemble pour que le
niveau du plafond soit le plus élevé possible, pour que des salariés qui
seraient licenciés parce qu'ils auraient subi un harcèlement moral ou sexuel
par exemple, évidemment, ne se voient pas appliquer le plafond", a-t-il
ajouté.
Le programme de travail présenté par le gouvernement
"demeure à ce stade très général et peu précis sur les mesures
envisagées", a estimé dans son communiqué l'organisation syndicale, qui
veut y voir "une opportunité pour les partenaires sociaux de faire des
propositions tout au long de la phase de concertation", soit jusqu'à début
septembre.
La CFDT "sera extrêmement vigilante" sur le
rôle de la branche, "qui devra être renforcé notamment sur les questions
liées à la qualité de l'emploi", et sur "la place et les moyens des
représentants du personnel".
Pour le syndicat, "les flexibilités que le texte
propose d'apporter aux entreprises ne doivent pas se traduire par une
fragilisation des salariés".
"Dans
un monde économique en mutation, toute réforme sociale doit être équitable,
équilibrée et protectrice des salariés et travailleurs", a insisté la
Confédération CFDT.
Sources AFP et CFDT