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mercredi 7 septembre 2016

Universités Françaises : Tu veux des vigiles, tu vires les handicapés…


30 Millions d'euros, est le montant que va couter cette mesure. Et le généreux donateur est le FIPHFP (le Fonds d’Insertion des Personnes Handicapées de la Fonction Publique). Généreux donateur est un bien grand mot, c’est l’Etat qui a puisé dans les réserves du fonds afin de financer ses annonces.
Il est toujours plus facile de jouer avec l’argent qui ne nous appartient pas.
Mais il y a mieux. Le FIPHFP est notamment financé par… les universités, qui, si elles ne remplissent pas l’obligation d’emploi de personnes handicapées, doivent payer une amende.
Ces amendes étaient jusqu’ici «minorées», les universités bénéficiant d’un taux dérogatoire leur permettant de ne s'acquitter que d'environ un tiers du montant des sommes dues.
Cette dérogation, déjà problématique en soi, devait prendre fin cette année, et c’est environ 45 millions d’euros que les universités auraient dû verser au FIPHFP à la place des 15 millions les années précédentes. Une simple soustraction, 45 millions moins 15 millions, donne donc les 30 millions d’euros «versés» au crédit des universités… pour embaucher des vigiles !
M. Jean-Loup Salzmann, le président de la Conférence des présidents d’universités qui indiquait lors d’un échange avec la presse spécialisée : «C’est un vrai soulagement. Ces 30 millions sont dans nos caisses et serviront à payer les vigiles.». Je ne pense pas que le soulagement soit partagé par les salariés et fonctionnaires en situation de handicap. Sauf à les reclasser en tant que vigiles !!!
Après le siphonage du budget des jeux paralympiques par les organisateurs des JO de Rio, la conséquence de ce trou dans le budget, est que de nombreuses délégations nationales attendent toujours que le Comité international paralympique leur verse les précieuses subventions.
Un nouvel exemple du mépris et du cynisme de notre société  face au handicap.