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lundi 11 juillet 2016

France: Quand l'Administration s'emballe, cela donne ça: plus de 34.000 € à rembourser au Département

«C’est quoi le problème ? Qu’est-ce que j’ai de différent des autres ? », s’interroge Loïc Parent. Le Pontissalien, tétraplégique depuis un accident du travail, doit rembourser 34.570 euros au Département. Soit plus d’un an de salaires des auxiliaires de vie sociale (AVS) qui auraient été dévoyées de leur fonction selon la collectivité. Depuis, le jeune homme handicapé de 37 ans se trouve empêtré dans un imbroglio administratif.
Angélique, assistante de vie sociale : « On est ses bras et ses jambes »
La vie de Loïc Parent bascule le 5 février 2003. « Je travaillais pour un sous-traitant de France Télécom. Un câble a rompu et m’a éjecté d’un pylône », se souvient-il. Un accident du travail qui le laisse tétraplégique. Depuis, les jours se suivent et se ressemblent pour le Pontissalien. Des assistantes de vie sociale se relaient pour l’aider dans ses tâches du quotidien. « Ménage, toilette, repas… Pour tous les actes de la vie que je ne peux pas faire », détaille-t-il. Or, selon le trentenaire, l’administration lui reproche de ne pas avoir utilisé ses AVS à bon escient. Il raconte : « Je n’oublierai jamais ce jour de 2014. J’étais tranquille devant ma télé et ça a sonné à la porte. Un représentant du conseil départemental est venu me réclamer les 34.570 euros. Il a été impoli. Il s’est assis en face de moi sans même me jeter un regard. Avec pour seule et unique justification : ce n’est pas moi qui fais les lois. » Un véritable coup de massue.
Angélique, AVS aux côtés de M. Parent depuis une dizaine d’années, complète : « On est ses bras et ses jambes depuis l’accident. C’est notre boulot ! J’arrive à 10 h le matin. Je fais en sorte que l’appartement soit propre. J’enchaîne avec les courses et je prépare la nourriture, je passe à la pharmacie… Je devais même lui allumer sa cigarette quand il fumait. »
De là à y voir un acharnement, il n’y a qu’un pas que l’employée franchit allègrement : « On s’occupe parfois de personnes valides pour lesquelles on fait tout et ça ne pose aucun problème ! Pourquoi lui ? Personne n’a de scrupules d’avoir fichu sa vie en l’air ? »
Il y a quelques jours, Loïc Parent a reçu un courrier d’huissier. La signification du rejet de sa demande de remise gracieuse formulée sur les conseils d’un représentant de la Maison départementale des personnes handicapées et d’une assistante sociale. Pourtant, le Pontissalien refuse de se résigner : « Je suis entré en contact avec Patrick Genre, le maire de Pontarlier va demander au conseil départemental une suspension provisoire du dossier en attendant d’éclaircir les choses. J’ai aussi écrit au président de la République qui a transmis mon courrier au préfet du Doubs pour solutionner le problème. »
La suite et la fin de cet article sur le site de l'est républicain.